Ne vous est-il jamais arrivé(e) de vous sentir comme Le Vilain Petit Canard ?
Peut-être êtes-vous né(e) dans une famille qui ne vous ressemble pas tant que ça ? Peut-être vous êtes-vous senti(e) jugé(e), incompris(e), rejeté(e) à l’école, au travail ou ailleurs ?
La vraie question est de savoir ce que vous en avez-vous conclu…
Le Vilain Petit Canard en a conclu qu’il était laid et méprisable. Mais un jour, il a le courage de s’enfuir de la ferme où tout le monde le maltraite. Et dans une vieille cabane où il se réfugie pour la nuit, notre Vilain Petit Canard rencontre une poule et un chat qui vont lui apprendre malgré eux une leçon de vie essentielle :
« Sais-tu pondre des œufs ? lui demanda la poule. Non. Alors, tu auras la bonté de te taire.
Sais-tu faire le gros dos ? lui demanda le chat. Non. Alors tu n’as pas le droit d’exprimer une opinion.
Et le caneton se coucha tristement dans un coin. Mais tout à coup, un air vif et la lumière du soleil pénétrèrent dans la chambre, et cela lui donna une si grande envie de nager dans l’eau qu’il ne put s’empêcher d’en parler à la poule. Quel bonheur de sentir l’eau se refermer sur sa tête et de plonger jusqu’au fond ! lui dit-il.
Je crois que tu es devenu fou, répondit la poule. Demande un peu à Minet, qui est l’être le plus raisonnable que je connaisse, s’il aime à nager ou à plonger dans l’eau ! » (Extrait du Vilain Petit Canard, d’Andersen)
Oui, évidemment, vu sous cet angle, un chat aime faire ce que font tous les chats et une poule ce que font toutes les poules… et nager comme un canard n’en fait pas partie !
Alors ce conte veut peut-être tout simplement nous rappeler que ce qui est vrai pour les uns ne l’est pas forcément pour les autres. Qu’à rechercher l’approbation d’autrui, on ne fait que s’éloigner de soi-même.
Au lieu de vous blâmer et d’être dépendant(e) du jugement des autres, écoutez plutôt votre propre cœur, votre souhait profond, et vous finirez par trouver votre véritable famille, celle qui vous permettra de reconnaître vos belles qualités et de vous aimer… comme Le Vilain Petit Canard sur le point de découvrir quel être merveilleux il est vraiment :
« Un soir que le soleil se couchait glorieux, toute une foule de grands oiseaux superbes sortit des buissons. Le petit canard n’en avait jamais vu de semblables : ils étaient d’une blancheur éblouissante, ils avaient le cou long et souple. C’étaient des cygnes. (….) Il lui était impossible d’oublier ces oiseaux magnifiques et heureux. (…) Il ne savait comment s’appelaient ces oiseaux, ni où ils allaient, mais cependant il les aimait comme il n’avait encore aimé personne. »
Tout compte fait, je nous souhaite à tous la destinée du Vilain Petit Canard… Il y a de belles surprises à la clé !